Il va être temps de positionner l'empennage horizontal et vertical avant de coffrer le dos du fuselage. Il est plus simple d'entoiler les empennages avant. Pour cela, j'ai choisi de l'Oracover transparent, que l'on met en place de façon classique (Photo 56).
A ce stade, le plan fixe horizontal N'est PAS collé mais juste positionné en place aprés un contrôle : de son horizontalité vu en coupe (en fait, de son parallélisme à l'aile) de son bon positionnement perpendiculaire au fuselage vu en plan (Vieux truc connu : on prend un fil noué au bout d'une épingle piquée à l'avant du fuselage, sur sa ligne médiane, et on vérifie que la distance à l'extrémité du bord de fuite de l'empennage est la même des deux côtés).
On colle ensuite l'empennage vertical en place en contrôlant sa perpendicularité au plan fixe horizontal (Photo 58).
Il n'est pas inutile de renforcer le collage de son embase par 2 petites chutes de baguette coupées en triangle (Photos 59 et 60).
On en profite pour mettre en place et ajuster la baguette qui fait l'arête dorsale du fuselage sous le coffrage et sur laquelle vient se coller le bord d'attaque de la dérive (Photos 59 et 60). On va se préparer les deux demi coquilles faisant coffrage supérieur du fuselage :
Pour les découper à la forme on peut se faire un « patron » en papier épais ou en bristol et une fois ajusté on reportera sa forme sur la planche de balsa qui sera mise en place (Photo 61) et ajustée (Photo 62). L'ajustement ne porte pour l'instant que sur la tranche inférieure de la planche.
On ne pourra ajuster la partie supérieure qu'aprés moulage. Il suffit ensuite de reporter la forme de la planche ainsi ajustée sur l'autre planche et découper. (Photo 63).
On peut alors démonter tout l'ensemble de l'empennage qu'il sera facile de glisser en place par la suite. Avant de mouler les coffrages, on termine le collage et l'ajustement des baguettes qui renforcent le dos du fuselage (Photo 64). Il est nécessaire qu'elles viennent pincer la dérive, une petite poncette ou lime de l'épaisseur de la dérive biseautera simultanément les deux faces internes des baguettes afin d'assurer une bonne surface de collage.
On moulera séparément les deux demi coffrages comme montré dans les photos 65 à 69. On se fait tout d'abord une « charniére » à l'aide de scotch d'emballage (Photo 65) puis on mouille copieusement (Photo 66) l'extérieur du coffrage.
Vu la courbure peu prononcée seule de l'eau est nécessaire, inutile de mouiller à l'ammoniaque. On peut ajouter à l'eau quelques gouttes de liquide vaisselle qui ajoutent au pouvoir mouillant. Pendant que l'eau pénétre le bois, il est temps de regrouper les instruments qui vont aider au moulage (Photos 68 et 69) à savoir un « truc plat et long » pour plaquer sur l'arête dorsale (pour moi donc une régle et un réglet) des épingles piquées sur la tranche inférieure du coffrage pour bien le maintenir en place, le scotch n'étant pas toujours suffisant, et quelques bons élastiques plats (diamétre 10cm environ) pour plaquer tout ça en forme, et il ne faut pas avoir peur de forcer.
Au bout d'une nuit de séchage, vous pouvez démouler et vous obtiendrez une belle piéce comme sur la Photo 69.1. On affinera alors l'ajustement de la partie supérieure de la demi coquille pour qu'elle vienne bien sur la ligne médiane de la baguette qui fait arête supérieure du fuselage.
Ce n'est qu'une fois que les deux demi coquilles seront moulées, ajustées et séches qu'on va les coller en place. On repositionne tout d'abord l'ensemble de l'empennage et on le colle en place et on le laisse sécher. Puis on reprend une des demi coquilles et on la colle en place comme montré sur les Photos 70 et 71.
On vérifie bien que les contraintes des pinces et élastiques positionnés pour tenir le collage en place, ne changent pas le positionnement de l'empennage, et surtout la perpendicularité de la dérive que l'on contrôle comme montré sur la Photo 72.
En effet, la demi coquille vient se coller à l'arriére sur la dérive et ne demande qu'é tordre celle-ci. On procéde de même pour la deuxiéme demi coquille. Et voilà le travail (Photo 73)