La Dolce Fiamma | |||||||||||||||||||
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Summary: Johann Christian Bach (1735-1782) est le plus jeune des quatre fils compositeurs de Johann Sebastian Bach et aussi le plus célèbre de son vivant, appelé concurrement le "Bach de Milan" et le "Bach de Londres". Ses opéras, hélas oubliés aujourd'hui, étaient très appréciés de son vivant.
Philippe Jaroussky et Jérémie Rhorer nous convient à un véritable récital d'opéra à cheval entre baroque et classique, assurément l'un des plus remarquables de la déjà (très) riche discographie du jeune contre-ténor que je ne peux m'empécher de comparer à Andreas Scholl à l'apogée de sa carrière dans les années 1990. 1. Philippe Jaroussky continue de briller par la pureté de son timbre et la puissance (sans agressivité) de son aigu, suscitant une émotion sans cesse renouvelée chez ses nombreux admirateurs. 2. L'album est consacré à des airs oubliés de la production opératique de Johann Christian Bach. À la différence de son album "Heroes" entièrement consacré à Antonio Vivaldi, les arias interprétés ici mèlent vaillance et tendresse, révélant toutes les qualités vocales du chanteur. 3. La réussite serait incomplète sans la prestation de Jérémie Rhorer et de son Cercle de l'Harmonie, orchestralement et instrumentalement superlatifs de beauté. Le style brilant à l'italienne conçu par le "Bach de Londres" retrouvent leur mission première : embellir la ligne et restituer la moindre nuance avec une technique impeccable qui n'a pas manqué d'émouvoir les auditoires anglais des années 1760. "Chio Parta" extrait de "Temistocle" reste une démonstration vocale mais aussi instrumentale. Chaque album d'arias de Philippe Jaroussky se révèle une réussite discographique, s'adjoignant les plus grands chefs baroques du moment (son complice Jean-Christophe Spinosi lors de l'album Heroes" de Vivaldi, Emmanuelle Haïm dans "Carestini : A Story of a castrato" et, dans l'album ci-dessus chroniqué, Jérémie Rhorer. |