Symphonie N°9 /Vol.3 | |||||||||||||||||||||
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Le malheur de ce disque, enregistrement studio de septembre 1953, est pour une part que les admirateurs de Scherchen connaissent sans doute l'existence d'un enregistrement public ultérieur, proprement extraordinaire et d'ailleurs quasi-testamentaire -si ce n'est que, Scherchen ne faisant rien comme tout le monde, il est particulièrement RAPIDE, et survolté. Ce concert avec l'orchestre de la radio suisse italienne (Lugano, 1965) avait été édité par Accord en 1990. Voici à titre indicatif les minutages des mouvements 1 à 3 : 1953 : 17'15 / 12'25 / 16'07 1965 : 14'14/ 10'42/ 11'57 C'est en 1953, dans le cas qui nous occupe, la même conception, mais avec moins de flamme et d'urgence. L'orchestre n'est pas vraiment beau (bois et cuivres très moyens). Le son reste assez éteint. Ecoutez tout de même à 9'08, dans l'Adagio Molto, comme la phrase des violons est belle et gracieuse. Tout le monde ne sait pas faire ça. Dans le Finale, deux solistes sont communs aux deux enregistrements (la soprano Magda Laszlo, le ténor Petre Monteanu). L'entrée du thème de l'Hymne à la joie est ici, comme en 1965, immense. Richard Standen en basse, n'a pas la carrure ni l'assurance de Raffaele Arié à Lugano. Le chœur n'est pas bien capté. A mon avis, il vaut toujours mieux écouter un enregistrement de Scherchen, même imparfait, que bien d'autres choses. Mais il faut absolument rééditer le concert de Lugano, où Scherchen accomplit l'œuvre d'une vie. |